13/12/1532
<253 recto>
Remission pour Robin Olivier, marchant,
la
verifficacion aux juges de Hennebond.
[1] Francois,
etc, a tous
presens et a venir,
savoir
[2] faisons nous
avoir receu l'
humble supplicacion
[3] et requeste de Robin Olivier, mercier et
marchant
[4] demeurant en
notre ville d'Auray,
Contenant
[5] que le treziesme
jour de
septembre l'an mil cinq
[6] cens trante ung
et quequessoit environ
[7] celluy temps, il fust en la maison de Jouachim
[8] Hoervon tenant taverne ou bourg de
Saint Goustan
[9] a boyre en la
compaignie de Jehan Galloys,
Pierre
[10] Adelicze, Henry
Kergueretz et
autres estans en
ladite
[11] maison, et apres y
avoir esté peu de temps, ouyt
[12] ledit suppliant ung cry de force
que se
[?leva?] environ
[13] soulleil couschant au devant de la maison
Guillaume
<253 verso>
[14] Le Dorlot
pour lors y demourant estant assez pres
[15] de la maison ou estoit
ledit suppliant a boyre ; auquel
[16] cry de force
ledit Galloys alla devant et
[17] ledit suppliant bien tost apres luy, ayant
ledit
[18] suppliant ung manteau sur luy
et ung poignart
[19] a son costé. Et ou lieu
ouquel se faisoit
ledit
[20] cry trouva
ledit suppliant plusieurs personnes a luy
[21] incongnuz
faisant ledit cry de force et
entre
[22] autres y estoit ung
homme que
ledit suppliant a ouy
[23] appeller
Pierre Thomas de la
parroisse de
[24] Plougomelen duquel Thomas
ledit
[25] suppliant pour lors ne
auparavant avoit eu
congnoissance.
[26] Et
ledit suppliant qu'estoit eschausfé
et prins
[27] de vin
apres s'
estre trouvé
audit cry de force voyant
[28] ledit bruyt
et differant qui y estoit, se mist
[29] entreulx et desgaigna
sondit poignart
duquel
[30] de malle fortune il en frappa ung coup
[31] seul ou cousté gauche
dudit Pierres Thomas
[32] environ la mamelle. A raison duquel
[33] coup par faulte de bon
pensement ou
autrement
[34] ledit Thomas alla de vie a deceix des le soir
[35] dicelluy
jour. Quoy voyant
ledit suppliant
[36] de craincte d'
estre par les gens de justice
[37] de
notre court d'Aulray prins
et constitué
[38] prinsonnier, se rendit en franchise en l'
eglise
[39] de
Saint Guedas d'Auray. Et le lendemain
dudit
[40] jour se transuma en l'eglise du
Saint Esprit
[41] dudit lieu d'Aulray. Et
auparavant ledit cas
[42] avenu,
ledit suppliant s'est tousiours bien trecté
[43] et gouverné et n'a jamais esté actainct ne
convaincu
[44] d'
autre mauveix cas. Et que a la joyeuse et
[45] nouvelle entree de
mondit filz le dauphin
fecte
[46] en ceste
notre ville de Rennes,
ledit suppliant
<254 recto>
[47] se rendit
et constitua prinsonnier en noz
prinsons
[48] dudit Rennes
voluntairement et liberallement,
desquelles
[49] prinsons il fut mys hors et temps luy
[50] baillé qui encores dure
pour de nous
touchant
[51] ledit cas obtenir
lettres de grace, remission
et pardon.
[52] Tres
humblement nous requerant icelles luy octroyer
[53] et impartir, pour quoy nous,
etc.
Rocaz