29/11/1532
<236 recto>
Lettre de
quictance et
pardon du cas
decleré par icelle
adreczee aux juges de Rennes dont la teneur
ensuist.
[1] Francois,
etc, a tous ceulx qui ses
presentes lettres verront, Salut.
[2] Savoir faisons nous
avoir receu l'humble
supplicacion
[3] et requeste de
notre pouvre subgect Jehan Saillart,
[4] Contenant que puix deux ans derroinx,
proces s'est meu
[5] et suscité
par notre court de Rennes
entre notre procureur
[6] dicelle
et ledit suppliant [??], et Jehan Garnier y acusé
[7] du
violement d'une fille
dudit suppliant. Et
combien que
[8] en y
procedant seureté, eust esté donner
et jurer
[9] entre lesdits supliant et Garnier
et deffence leur fecte
[10] d'une
et autre parrt de non s'
entre mal
fere ne injurier
[11] a peine de soixante livres d'amende, ce
neantzmoins
[12] depuis
ledit suppliant irrité
et desplaisant
dudit deshonneur
[13] faict
et procuré par
ledit Garnier a
sadite fille
[14] sur le pavé de l'une des rues de ceste
notredite
[15] ville de Rennes, donna
et frappa
audit Garnier
[16] ung coup de pied en l'une des jambes
dicelluy Garnier
[17] sans toutesfoiz le blecer a effusion de sang, ne luy
[18] fere autrement exces. Duquel cas,
ledit Garnier fist doleance
[19] a
notre court de Rennes
et d'
auctorité dicelle fut
procedé
[20] a enqueste d'office
et en
vertu dicelle decrecté
aiournement
<236 verso>
[21] personnel sur
ledit suppliant auquel il n'a
comparut. Et
[22] a celle
cause fut decrecté prinse de corps sur luy
[23] doubtant laquelle
et rigueur de justice se seroit
[24] ledit suppliant rendu fugitif. Et depuix
faisoit
[25] notredit filz le dauphin deviennoys duc
proprietaire
[26] de
cedit pays son entree
et couronnement en ceste
[27] notredite ville de Rennes,
ledit suppliant se seroit
[28] mis es prinsons dicelle desquelles il auroit
[29] esté mis hors
et temps luy baillé
pour de nous
[30] obtenir
lettres de
quictance et pardon dudit cas,
[31] lesquelles il nous a tres
humblement requis
[32] luy
impartir et conceder. Pour quoy nous
lesdites choses,
etc.
Pelerin