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DUFOURNAUD Nicole, Rôles et pouvoirs des femmes au XVIe siècle dans la France de l'Ouest, thèse dirigée par André Burguière, EHESS, France, septembre 2007, 2 volumes, 1 CD rom.
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Remission pour Regné Rousfart de la paroisse
du Partre, la verifficacion aux juges de Rennes.

23 aout 1532 [23/08/1532]

n° B34

<170 recto>

23 aout 1532 [23/08/1532]

Remission pour Regné Rousfart de la paroisse
du [?Partre?], la verifficacion aux juges de Rennes.
[1]
Francois, etc, a tous presentz et a venir, savoir faisons, nous
[2]
avoir receu l'humble supplicacion et requeste de
[3]
notre tres humble subgect René Rousfart, natif
[4]
de cesluy notre pays en la parroisse du [?Partre?] et a present <170 verso>
[5]
demeurant en la parroisse de Sainct Helier pres
[6]
Rennes, Contenant que environ quinze ans sont [??]
[7]
qui nouvellement estoit allié par mariaige ou pays
[8]
du Maine en la parroisse de Loyeron, et [?espoir?] par envye
[9]
et emulacion* de ses voysins ou autrement, auroit esté
[10]
mis et institué a cuiller* le devoir du sallaige*.
[11]
Et pour ce qu'il n'entendoit la facon de se fere poyer
[12]
dicelluy debvoir, il auroit commis
[13]
a ce fere ung nommé Julien Chevalier dicelle parroisse
[14]
lequel se seroit en compaignie dudit supliant
[15]
trouvé ou bourg de ladite parroisse de Loyeron ches
[16]
ung nommé Jehan Bobon. Et a cause que ledit
[17]
exposant avoit promis quelque somme de monnoye
[18]
audit Chevalier pour son sallaire de ladite cuillecte,
[19]
celluy Chevallier auroit dit audit exposant
[20]
que s'il ne le poyoit au terme entreulx assigné,
[21]
il luy feroit domage. Sur quoy se seroit entreulx
[22]
trouvé différent et parolles de querelle entre
[23]
lesquelles ledit Chevallier auroit dit et
[24]
reproché audit exposant que sa femme estoit
[25]
une avoetresse et fille d'ung autre que celluy
[26]
que sa mere avoit espousé. De quoy ledit exposant
[27]
irrité avoit desmenty ledit Chevallier. Et sur ce, se
[28]
seroient levez et faict effors de s'entre
[29]
oultraigez si non les presens qui les en auroient
[30]
empeschez sans y avoir autres oultraiges. Et
[31]
apres se seroit ledit exposant retiré oudit
[32]
bourg ches Guillaume Sorin, la femme duquel
[33]
estoit seur de la mere de la femme dudit exposant
[34]
et y auroit souppé, ou semblablement ledit Chevalier
[35]
se seroit trouvé et assemblement avecques quelsques autres
[36]
auroient souppé en icelle maison. Durant
[37]
lequel soupper, ledit exposant
[38]
et Chevalier auroint eu plusieurs parrolles de rigueur
[39]
continuant ausquelles ledit Chevallier auroit <171 recto>
[40]
donné menaces audit exposant de luy fere dommaige
[41]
et perte en ses biens. Apres lequel soupper, celluy
[42]
exposant et Chevalier continuans
[43]
toushours en leurs parolles de querelle se departirent esperant
[44]
ledit exposant s'en aller a sa maison sans intencion
[45]
de fere oultraige a personne et pour la longitude*
[46]
du temps n'est ledit exposant sonnant des
[47]
propos et parrolles frivolles* de leur different.
[48]
Oyant lesquelles parolles, ung nommé Loys
[49]
Guerchaye auroit demandé audit Chevalier
[50]
s'il voulloit point de baston. A quoy ledit Chevalier
[51]
auroit respondu que non et ledit exposant
[52]
monstrant n'avoir maltallant* de oultraiger
[53]
ledit Chevalier ny autres auroit dit que ledit Chevalier
[54]
n'avoit que fere de baston et qu'il ne luy
[55]
demandoit riens. Aussi n'avoit ledit exposant
[56]
baston invasif ny de quoy il sceust fere oultraige
[57]
fors ung petit cousteau tranchepain. Et pour
[58]
obvier audit Chevalier et sa querelle, ledit exposant
[59]
se seroit retardé de peur de rencontrer ledit
[60]
Chevalier en chemyn par l'espace d'un demy quart
[61]
d'heure et auroit lessé ledit Chevalier en compaignie
[62]
d'un appellé Foucquer en sournom s'en aller
[63]
devant. Et celluy exposant esperant aller
[64]
a sa maison, fut rencontré par ledit Chevalier
[65]
environ nuyt fermante et apres avoir ledit
[66]
Chevalier entendu que c'estoit ledit exposant
[67]
auroit donné ung coup sur le costé dextre
[68]
dudit exposant d'un pal de boys qu'il tenoit en
[69]
intencion d'en oultraiger comme est a presumer ;
[70]
et sur ce que ledit Chevalier se seroit efforcé
[71]
frapper ledit exposant derechef ledit
[72]
exposant se seroit approché et saesy ledit
[73]
Chevalier au corps. Et pour ce que ledit Chevalier <171 verso>
[74]
estoit le plus puissant de l'aige de trante ou trante
[75]
et troys et ledit exposant de dix huit ou dix neuf
[76]
doubtant ledit exposant que ledit Chevalier
[77]
veu sa fureur le mist a mort, tira sondit
[78]
cousteau et dicelluy en la fureur et collere
[79]
ou il estoit d'avoir esté ainsi [?aguecté?] et
[80]
assailly par ledit Chevalier aliené de son bon
[81]
sens, frappa ledit Chevalier troys ou quatre
[82]
coups comme il a depuix entendu. Et que
[83]
a l'occasion diceulx ou par faulte de bon pensement,
[84]
ledit Chevalier estoit allé de vie a deceix. Pour quoy il doubtas
[85]
rigueur de justice se seroit rendu fugitif et depuis faisant notre tres cher
[86]
et tres amé filz le dauphine deviennoys et duc proprietaire de cedit pays son antree et
[87]
couronnement en ceste notre ville de Rennes, ledit supliant se seroit mis es prisons de notre court
[88]
dudit Rennes desquelles il auroit esté mis hors et pour de nous obtenir lettres de grace et
[89]
remission dudit cas temps luy baillé. Nous supliant tres humblement icelles luy requicter, remectre et pardonner ledit cas et
[90]
impartir et conceder sur ce luy impartir noz lettres de grace et
[91]
remission tres humblement le nous requerant
[92]
Pour quoy nous, etc.

Pelerin