proxi
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Les mots pour la dire... proposent une liste des mots féminins utilisés sous l' | Les mots pour la dire... proposent une liste des mots féminins utilisés sous l' | ||
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Les imprimeurs comme Estienne ou les grammairiens de la fin du XVIe siècle et du XVIIe siècle se sont emparés de la question de la déclinaison des noms. Selon Livet, le grammairien Megret soutenait que la langue française ne connaissait pas de déclinaison : « les noms françois ne changent point leur fin. » (voir Livet page 70). Pour Livet, Megret était bien le seul à prétendre cela à son époque. Quant à Henri Estienne, il précise la pensée de son père sur le troisième genre, le neutre, « confus avec le masculin » (Livet page 594). La question du neutre dans la langue française revient régulièrement que ce soit chez les grammairiens du XVIe ou XVIIe siècle ou chez Livet au XIXe siècle et bien entendu chez Nyrop au XXe siècle. La question du troisième genre a des incidences sur le genre féminin, car cette confusion avec le masculin dessert le féminin et tend à une universalisation du masculin. | Les imprimeurs comme Estienne ou les grammairiens de la fin du XVIe siècle et du XVIIe siècle se sont emparés de la question de la déclinaison des noms. Selon Livet, le grammairien Megret soutenait que la langue française ne connaissait pas de déclinaison : « les noms françois ne changent point leur fin. » (voir Livet page 70). Pour Livet, Megret était bien le seul à prétendre cela à son époque. Quant à Henri Estienne, il précise la pensée de son père sur le troisième genre, le neutre, « confus avec le masculin » (Livet page 594). La question du neutre dans la langue française revient régulièrement que ce soit chez les grammairiens du XVIe ou XVIIe siècle ou chez Livet au XIXe siècle et bien entendu chez Nyrop au XXe siècle. La question du troisième genre a des incidences sur le genre féminin, car cette confusion avec le masculin dessert le féminin et tend à une universalisation du masculin. | ||
- | Après la question de la terminaison genrée des substantifs et adjectifs, se pose celle des accords. A la Renaissance, | + | Après la question de la terminaison genrée des substantifs et adjectifs, se pose celle des accords. A la Renaissance, |
...Notre langue a sete fason, | ...Notre langue a sete fason, | ||
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Ke le terme ki va devant, | Ke le terme ki va devant, | ||
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volontiers rejit le suivant, | volontiers rejit le suivant, | ||
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Les vies exemples je suivre,... | Les vies exemples je suivre,... | ||
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... Voela la forse ke posede, | ... Voela la forse ke posede, | ||
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Le feminin kand il presede... | Le feminin kand il presede... | ||
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que modernise | que modernise | ||
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...Nostre langue a ceste facon, | ...Nostre langue a ceste facon, | ||
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Que le terme qui va devant | Que le terme qui va devant | ||
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Volontiers regit le suivant. | Volontiers regit le suivant. | ||
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Les vieux exemples je suivray... | Les vieux exemples je suivray... | ||
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...Voila la force que possede, | ...Voila la force que possede, | ||
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Le feminin quand il precede... | Le feminin quand il precede... | ||
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En conclusion, citons Livet (page 424), un homme de son temps : « En parlant de soi et d'un autre, le Français se place le dernier ; ainsi on dit : Pierre et moy plutôt que moy et Pierre, à moins qu'on ne parle d'un domestique, d'un homme très-inférieur ou de sa femme. Quelques-uns cependant font à leur femme cet honneur de la nommer avant eux, mais non sans paraître ridicules au plus grand nombre qui leur reproche de parler en hommes γυνααοαρατούμενοι [mot en grec à traduire], menés par leurs femmes. » | En conclusion, citons Livet (page 424), un homme de son temps : « En parlant de soi et d'un autre, le Français se place le dernier ; ainsi on dit : Pierre et moy plutôt que moy et Pierre, à moins qu'on ne parle d'un domestique, d'un homme très-inférieur ou de sa femme. Quelques-uns cependant font à leur femme cet honneur de la nommer avant eux, mais non sans paraître ridicules au plus grand nombre qui leur reproche de parler en hommes γυνααοαρατούμενοι [mot en grec à traduire], menés par leurs femmes. » | ||
- | Bibliographie : | + | **Bibliographie** : |
- | Evain Aurore, « Histoire d' | + | |
- | La Ramée Pierre de, Grammaire, Paris, 1572. | + | Evain Aurore, « Histoire d' |
- | Livet Ch.-L., La grammaire française et les grammairiens du XVIe siècle, Paris, 1859. | + | |
- | Nyrop Kristoffer, Grammaire historique de la langue française, 1960, tome 2, 2e éd.. | + | La Ramée Pierre de, Grammaire, Paris, 1572. |
- | Petite grammaire de l' | + | |
+ | Livet Ch.-L., La grammaire française et les grammairiens du XVIe siècle, Paris, 1859. | ||
+ | |||
+ | Nyrop Kristoffer, Grammaire historique de la langue française, 1960, tome 2, 2e éd. | ||
+ | |||
+ | Petite grammaire de l' | ||
Vaugelas Claude Favre de, Remarques sur la langue françoise utiles a ceux qui veulent bien parler et bien escrire. Paris, Vve J. Camusat et P. Le Petit, 1647. | Vaugelas Claude Favre de, Remarques sur la langue françoise utiles a ceux qui veulent bien parler et bien escrire. Paris, Vve J. Camusat et P. Le Petit, 1647. | ||
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proxi.1321000954.txt.gz · Dernière modification : 2016/03/11 12:54 (modification externe)